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Cotonou : 2 enseignants condamnés à 5 ans et 10 ans de prison pour abus sexuels sur mineures

  • Photo du rédacteur: Willy DJEHLI
    Willy DJEHLI
  • il y a 7 jours
  • 2 min de lecture

À Cotonou, deux enseignants ont été récemment condamnés pour des actes de violences sexuelles sur des élèves mineures. Des faits graves qui relancent le débat sur la protection des enfants en milieu scolaire.


Les faits donnent froid dans le dos. À quelques jours d’intervalle, deux enseignants ont été reconnus coupables d’avoir abusé sexuellement de leurs élèves. Le premier, Hervé, instituteur dans une école primaire de Cotonou, a été condamné à 10 ans de prison ferme pour avoir agressé une fillette de 12 ans, élève en classe de CM1. L’homme a profité d’un moment d’isolement dans une salle de classe vide pour passer à l’acte. C’est grâce au témoignage courageux de la victime, soutenue par l’Institut National de la Femme (INF), que l’affaire a pu être portée devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).


Dans une autre école de la ville, Jean-Marc, professeur de sport, a quant à lui été reconnu coupable d’avoir abusé d’une élève de 16 ans. Il l’aurait attirée dans une zone de brousse à proximité de l’établissement, sous prétexte d’un entraînement, avant de commettre son crime. Il a été condamné à 5 ans de prison ferme.


Ces deux affaires ont profondément choqué l’opinion publique et soulèvent une question essentielle. Face à cette situation qui prend l'ampleur de jour au lendemain, des voix s’élèvent désormais pour demander des mesures concrètes et urgentes. Ainsi, l’introduction obligatoire de tests psychologiques lors du recrutement des enseignants, la vérification stricte des antécédents judiciaires, ainsi que la mise en place de cellules d’écoute dans chaque école pour permettre aux enfants de parler sans peur sont autant de mesures préconisées pour éviter les abus sexuels dans le système éducatif au Bénin.


Le poids du silence chez les enfants abusés...


Et derrière ces cas révélés, combien d’enfants gardent encore le silence ? Combien subissent sans jamais oser parler, par peur, par honte ou à cause de pressions ? Ces faits ne sont probablement pas isolés.


Derrière les murs des établissements scolaires, d’autres enfants pourraient subir des abus sans jamais oser parler. La peur, la honte, les pressions familiales ou sociales les poussent souvent à se taire. Et pendant ce temps, des criminels en blouse d’enseignant continuent d’agir dans l’ombre.


Par ailleurs, il faut noter que cette condamnation témoigne la nécessité pour les institutions scolaires de consolider les mécanismes de prévention, de signalement, et de contrôle autour des déviances des enseignants dans le système éducatif au Bénin.

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